Réglementation environnementale du bâtiment et lutte contre le changement climatique

Cette RE 2020 succède à la réglementation thermique 2012 (RT 2012) mais a un champ d’action plus vaste puisqu’elle contrôlera le bilan carbone des nouveaux bâtiments en plus de leur consommation énergétique.

Cette évolution répond aux engagements de lutte contre le changement climatique ré-affirmés dans la loi Énergie-Climat promulguée fin 2019.

Le bâtiment est un levier important de ce combat puisqu’il est à l’origine de plus d’un quart des émissions de CO2 de l’Hexagone.

Les solutions propices aux objectifs Énergie-Climat seront au service des trois priorités que vise le gouvernement à travers la RE 2020:

  • diminuer l’impact carbone des bâtiments neufs sur l’ensemble de leur cycle de vie ;
  • poursuivre l’amélioration de la performance énergétique et la baisse des consommations des bâtiments neufs, avec une isolation encore plus performante ;
  • garantir une meilleure adaptation aux conditions climatiques futures, notamment un « confort d’été » pour « résister aux épisodes de canicule qui seront plus fréquents et intenses du fait du changement climatique».

Une RE 2020 pour un bâtiment bas carbone 

EDF, qui produit en France une électricité bas carbone à 98 %, participe à la réflexion en apportant sa contribution et son expertise pour bâtir une nouvelle réglementation RE 2020 permettant le développement d’énergies neutres en émissions CO2 (électricité, bois, réseaux de chaleur, etc.) en cohérence avec l’objectif de neutralité carbone en 2050. 

A ce titre, il est important que la RE 2020 intègre un seuil carbone suffisamment incitatif pour réduire les émissions de CO2 :  

  • En phase d’exploitation des bâtiments, car la neutralité carbone impose que l’ensemble du parc soit bas carbone et que le bâtiment neuf soit exemplaire. Ce seuil devra permettre de généraliser le recours aux énergies dé-carbonées dans le bâtiment neuf et demain, dans les bâtiments existants. 
  • En phase de construction des bâtiments, tout en prenant en compte le fait que les données disponibles pour évaluer cet impact carbone sont moins matures que celles sur l’exploitation et  qu’un temps d’adaptation sera nécessaire pour définir des méthodes d’évaluation robustes pour le calcul de ces émissions de carbone.

Plus de chaleur renouvelable  

La RE 2020 devrait introduire naturellement une obligation de recours à la chaleur renouvelable. Cela évitera de compter sur d’éventuelles substitutions entre énergies d’ici 2050, horizon auquel les pouvoirs publics prévoient une omniprésence de la chaleur renouvelable dans l’ensemble du parc existant.  

Les réseaux de chaleur et de froid : des solutions souvent bas carbone 

Rafraîchissement d’été pris en compte dans la RE 2020  

Compte tenu du réchauffement climatique et suite aux remontées des groupes d’expertises, l’administration a demandé que soit mis en œuvre dans la RE2020 un indicateur intégrant le confort en été (notamment pour les populations fragiles ou âgées) des bâtiments afin d’éviter l’installation de climatiseurs peu efficaces par leurs occupants après la livraison du bâtiment fautes d’un manque d’isolation et surtout non pris en compte dans le calcul du seuil carbone.   

Cette problématique avait insuffisamment été prise en compte dans la RT2012 : environ 25% des logements récents (post 2013) ont été équipés d’une climatisation depuis la construction du logement.